Après avoir eu le malheur de "goûter", un peu par hasard, à la course à pied en 2008, je me suis découvert une passion pour ce sport qu'est le trail.
Un sport d'addiction, où chacun peut y trouver du plaisir, une motivation, des défis à relever.
Un sport qui permet de découvrir de nouvelles contrées, des paysages, des ambiances uniques, des personnages.
Un sport de partage, où les derniers côtoient les premiers, où l'on partage des valeurs.
J'ai longtemps hésité avant de créer ce blog, car loin de moi l'idée de me mettre en valeur (ceux qui me connaissent n'en douteront pas en instant), je tiens surtout ici à vous faire partager ma passion, au travers de mes récits de courses et des tranches de vie vécues depuis quelques années sur les sentiers...et pourquoi pas vous transmettre ce virus qu'est le trail et plus particulièrement l'ultra trail!



lundi 31 décembre 2018

L'Ultra du LCA (suite...et fin ! )


Ca y est, j'ai passé le cap des six mois post opératoire, cette date que j'avais en tete depuis le 1ier juin, jour de mon opération, celle qui me donnerait des indications quant à mon programme de reprise du trail et ma planification de saison 2019.

Après mes quelques foulées sur tapis roulant pour le jour de l’UTMB, je suis enfin autorisé le 7 septembre à m’essayer à courir sur un stade, en extérieur, pour une durée de 20 min. Je suis seul sur la piste, en tenu de course à pied, et c’est parti. J’ai une telle appréhension que le genou ne tienne pas que je ne me rends presque pas compte que je suis en train de trottiner. Au bout de quelques minutes, je commence à réaliser qu’aujourd’hui et le premier jour de ma nouvelle vie de traileur. Rapidement, j’ai les larmes aux yeux de voir ce chemin parcouru et commence à penser à mes futurs objectifs de trail pour 2019! Néanmoins, après un peu plus de 10 min de course, cela me semble interminable, je cours très lourdement, et n’ai aucune sensation. Je sais alors que la route est encore longue avant de recourir un ultra !

Semaines après semaine, Stephane, mon kiné que je vois plus de 9h par semaine à raison de 3 séances hebdomadaires m’autorise peu à peu à rallonger les durées de course. En parallèle, j’ai l’impression de passer une grande partie de mon temps libre dans son cabinet où la rééducation est principalement basée sur un renforcement musculaire que je qualifierai « d’intense ». Mais grâce à mes collègues de rééducation qui sont dans la même galère que moi, le temps passe plus vite car nous nous encourageons face à chaque nouvel exercice que nous invente Stéphane chaque semaine pour aiguayer notre  rééducation. Merci les amis: Elisa, Teddy, Daisy, Delphine, Guillaume, et aussi Laurie pour toutes tes vidéos !!!
Pour continuer le travail d’endurance, je continue à me planifier de belles sorties de vélo entre Galibier, Ventoux, Granon, Col Agnel et quelques autres défis pas toujours très sensés !

Le 6 octobre, je retrouve le plaisir de courir en colline. Certes sur des grandes pistes et pour des sorties d’une heure mais je suis heureux d’être là au milieu de la nature, seul avec mes baskets ! Le genou à l’air de tenir mais je n’ai pas du tout confiance et les descentes sont un vrai chemin de croix. J’en rigole !

Les séances de kiné sont de plus en plus intense chaque semaines, surtout que je dois les combiner avec mes sorties vélo du we, et les footing de la semaine. Bref je n’ai quasi aucun jour de repos. C’est dur mais je me sens progresser et sais que la reprise du vrai « trail » approche à grand pas.

Pour renforcer ma motivation et me fixer un objectif, le 9 décembre, j’épingle mon premier dossard sur un 10km course nature. Non pas pour performer mais pour retrouver cette ambiance magique des courses et aussi faire plaisir à ma coéquipière de Team, Berengère Hodé, pour qui je m’étais engagé à faire le lièvre.
Suite à cette course, je me sens prêt à reprendre complètement, mais mon kiné me retient toujours à ma grande déception et me dit qu’il ne me donnera son feu vert que suite au test iso cinétique prévu fin décembre permettant de mesurer les progrès de la rééducation.



Le 18 décembre, l’heure du fameux test à sonnée : Tout es ok et je suis enfin (ou plutôt « déjà ») autorisé à reprendre un dossard dès janvier, et mon programme d’ultra pour 2019 approuvé !
Je suis comme un fou de planifier ma saison à venir, mes entrainements spécifiques. Je suis confiant sur ma forme,  ma préparation physique et mes « grosses » cuisses, mais j’ai encore du mal en descente alors que je ne devrais pas. Le 22 décembre, je prends les choses en mains et m’inflige une énorme séance de descente qui me couterons 4 jours de courbatures. Les premières descentes se font à l’arrêt. Je m’arrête et me dis que c’est dans la tete, il faut reprendre les basiques, les fondamentaux ! Cela fonctionne et les dernières descentes se passent à vitesse grand V ! Ca y est je suis guéri pour la pratique de mon sport, le trail !
Encore une fois merci à tous mes proches qui m’ont accompagné mentalement ou physiquement sur les sentiers pour ma reprise. Merci à Stephane, Mathieu et toute l’équipe de Kinés de Gardanne pour m’avoir toujours poussé dans mes limites pour cette rééducation express ! Merci à mon Team Endurance Shop 13 de m’avoir soutenu pendant cette saison « blanche » et me permettre de continuer l’aventure en 2019. 
Direction la saison 2019, où il va falloir bosser dur pour retrouver le niveau mais l’envie de se surpasser et la passion pour la course est bien là !



mardi 4 septembre 2018

L'Ultra du LCA ( suite...)



Aujourd'hui cela fait 3 mois que mon genou essaye de retrouver toute sa vigueur suite à mon opération du LCA.
Trois mois cela peut paraitre long, mais au final, en avançant étapes par étapes, un peu comme dans un ultra trail je n'ai presque pas vu le temps passé.
Sur le plan de la récupération, avec mes cinq séances de kiné hebdomadaire, j'ai très rapidement réussi à reprendre confiance en mon genou. 


Une semaine après l'opération, je m'essaye déjà à faire des "petites" randonnées avec deux béquilles dans un premier temps, puis une, puis sans. J'ai parfois tenté  des aventures un peu extrêmes qui auraient put me refaire partir à zéro mais mon esprit avait  besoin de ces relever ces défis  et je remercie mon ange gardien qu'il ne me soit rien arrivé.

Deux semaines plus tard, je me replonge dans l'apprentissage du crawl et commence même à y prendre gout, surement encore une fois par besoin de me challenger et sortir de ma zone de confort. L'occasion meme de me lancer dans la nage en eau libre en mer qui s'apparente un peu pour moi au trail en comparaison à la nage en piscine assimilable à de la course sur route. Quel bonheur de se retrouver à nager hors d'une ligne d'eau sans carreaux à compter. Aller où bon me semble, découvrir les fonds marin, lutter contre la houle, le clapot, le vent.


Au bout de deux mois, grand moment de sport avec la reprise d'un sport que j'affectionne, le vélo. Bien que mon kiné Mathieu me mette en garde sur le fait que le vélo n'est pas du tout contre indiqué mais que je n'ai pas le droit à la chute ou à une pose de pied rapide, je commence rapidement à enchainer les sorties sur route. Je suis agréablement surpris de pouvoir forcer sur les pédales sans trop de douleur. Je doute également sur le fait de pouvoir faire de la danseuse mais je me dis que c'est dans la tête et que ca doit passer....et ca passe. Enfin je suis capable de pratiquer un sport normalement même si j'ai un peu perdu en puissance musculaire et en cardio.

Peu à peu, je retrouve une "petite" condition et me fixe de nouveaux petits défis adaptés à ma conditions du moment: tour de la Sainte Victoire, puis col de l'Izoard,  puis deux ascensions du Ventoux, puis col Agnel par les deux versants... L'occasion aussi de rouler entre amis pour partager et profiter de la chance que l'on a de pouvoir pratiquer un sport.





Tout ceci accompagné de mes séances de kiné quotidiennes  de plus en plus chargées coté musculation, avec quelques moments très douloureux de tortures où j’ai versé quelques larmes pour retrouver une flexion suffisante.

Et la course à pied dans tout ça ? A ma plus grande surprise, en cette dernière semaine d'aout, semaine de l'UTMB, j'ai eut l'autorisation de courir pour la première fois sur un tapis à 7km/h et pendant 15 min...Risible pour un traileur, mais un grand pas et surtout un grand moment de bonheur pour mon corps et mon esprit. Merci Stephane pour ce moment et merci également à Mathieu, Celine et Gauthier...mes kinés préférés qui prennent soin de moi chaque jour !

Cette période de rééducation, au delà du sport aura aussi été pour moi l'occasion de prendre du recul sur pas mal de chose, à relativiser et gouter aux plaisirs simples de la vie. 


Je remercie tous mes amis, ma famille et les rencontres que j'ai pu faire, pour le soutien qu'ils m'ont apporté au quotidien. Ce sont effectivement toutes ces petites choses qui m'ont permis de rester motivé toute au long de cette période, de ne jamais douter, de me battre jour après jour et me dire que la reprise de ma passion ne faisait que se rapprocher même si aujourd'hui la route est encore longue avant de remettre un dossard ! 
Au final je ne suis encore qu'au début de la rééducation, mais j'ai déjà la sensation d'avoir fait un grand pas et comme le dit le proverbe "chi va piano, va sano".
En tout cas les objectifs pour la saison 2019 se dessinent dans ma tête et plus que jamais j'ai envie de recourir et me surpasser. 

Plus que jamais "I love running"





dimanche 10 juin 2018

L'ultra du LCA

le LCA, une nouvelle course ?

Non, le Ligament Croisé Antérieur de mon genou gauche.

Le 18 mars dernier, lors de ma traditionnelle semaine d'oxygénation en montagne où je concilie ski, trail et ski de randonné, peut etre de manière trop intense, mon cher et tendre LCA n'a pas tenu le rythme imposé et a décidé de s'exprimer. Magnifique hors piste dans les sapins et 40 cm de fraiche pour qu'il pousse un cri, où plutôt un grand "Crac!!!". Et voilà comment en quelques secondes, tout s'effondre. Déja mon corps que le genou n'arrive plus à soutenir, mais surtout tous mes projets de trails !!!

Après une prise en charge rapide par mon kiné Stephane Bouchic et quelques examens passés en vitesse, nous y croyons car le ligament ne semble pas totalement rompu ! Début de rééducation intense pour recourir au plus vite, la saison n'est peut etre pas finie !
Malheureusement, après 4 semaines, les résultats ne sont toujours pas là, je suis incapable de courir et meme de randonner en colline. 
De nouveaux examens viennent alors confirmer ce que nous appréhendions, le LCA a perdu sa fonctionnalité et seule l'opération me permettra de recourir. Rendez vous en urgence chez le chirurgien, pour prendre la décision et fixer la date d'intervention au 1ier juin.

Quelques semaines compliquées à vivre, de savoir que finalement la saison 2018 de trail est belle et bien bâchée et que je vais etre au repos forcé pour quelques mois.
Quand ta passion, qui occupe une grande partie de ton quotidien va devoir etre mise de cotée pendant plusieurs mois...il faut relativiser et tenter de se raccrocher à autre chose. L'occasion de découvrir d'autres choses, profiter des petites chose de la vie qui en temps normal nous passent à coté, voir la vie d'un autre oeil !
Le mois de mai sera l'occasion pour moi de me fixer un nouveau défi, celui de me "débrouiller" en natation d'ici l'opération à raison de 3 à 4 séances de natations par semaine pour moi qui n'ai jamais mis les pieds dans un couloir de natation. En parallèle, j'en profite pour me faire de grosses sorties en vélo de route avec les amis pour conserver un peu de cardio, et me renforcer un maximum musculairement chez mon kiné pour faciliter la période post opératoire.


Vendredi 1ier juin, on met les compteurs à zéro, je sorts de la clinique avec un ligament tout beau tout neuf et désormais chaque jour qui passe ne fait que me rapprocher des sentiers.
La route est encore longue meme si une semaine à peine après l'opération j'arrive à marcher, il faudra plusieurs mois de rééducation intense pour pédaler, nager, courir et revenir au trail. 
Il ne faudra pas non plus bruler les étapes et rester sage durant ces long mois !
Au final, cela se jouera une fois de plus au mental comme sur un ultra ! Il y aura surement des moments de moins bien, des envies d'abandons mais la victoire sera au bout et l'envie est plus que présente de gagner cet ultra ! 


Merci à tous pour votre soutien depuis ce fameux 18 mars 2018  et merci également à mes partenaires de continuer à me soutenir durant cette période.



Mais une chose est sur, et plus que jamais : "I love running!"
Carpe Diem et rendez vous sur les sentiers en 2019 plus fort que jamais !















dimanche 4 mars 2018

Septrail bien !

Après l’annulation de dernière minute du Ceven’Trail où je devais m’aligner samedi pour 60km il fallait que je me trouve un plan B pour assouvir ma soif de dossard du week-end. Je décide donc de prendre le départ du Septrail, quasi à domicile, pour 27km et 1000D+ histoire de faire un peu de vitesse et me tester sur un trail court.
Accompagné de mon collègue d’entrainement Anthony, nous partons nous échauffer histoire de préparer nos guiboles à cet effort qui va être intense. Je suis effectivement persuadé que tout va allez très vite vu que la course sert de support au championnat Régional de Trail de la FFA et que certains « jeunes loups » sont là uniquement pour le titre.
Sur la ligne de départ, la pression monte, juste le temps de faire signe à mon compère d’Aix Athlé Samir Tazi que je sais très rapide, Cyril Z qui ne se traine pas non plus, et d’échanger quelques mots avec la fusée Nicolas Luxembourg. Le départ est lancé et c’est le grand n’importe quoi : ça se bouscule et nous passons comme des furies sur les sentiers boueux, ambiance cross. Pas le temps de parler tout le monde se tire la bourre. J’arrive à me caler difficilement dans les 20 premiers et décide de respecter mon plan de course, à savoir maintenir la pression sur la première moitié de parcours puis tenter d’accélérer sur les 14 derniers kilomètres pour reprendre tous ceux venus pour le titre FFA et pas forcement habitués à courir en trails (bref ma technique habituelle en quelques sortes).
Les relances et les coups de cul me rendent les jambes lourdes. J’ai du mal à maintenir la pression, surtout dans les descentes où j’ai du mal à suivre. La tête de course s’éloigne peu à peu. Je subis et essaye de me mettre dans ma bulle pour laisser passer la tempête. Je pense alors à ma course en duo avec Berengère de la semaine passée et me dis que j’endure ce qu’elle devait endurer (la pauvre ! ☺), cela me fait sourire. J’ignore le premier ravitaillement et poursuis ma cavalcade en essayant de ne plus perdre de places. Les singles s’enchainent à une vitesse grand V, on monte on descend, on relance, pas le temps de réfléchir, surtout que je connais ces chemins par cœur pour les avoir parcourus 100 fois en trail et VTT.
Arrive alors la dernière montée du jour qui sonne pour moi l’heure de l’attaque. Je retourne ma visière et go, c’est parti pour la « remontada » en espérant profiter de rattraper tous ceux qui se sont brulés les ailes sur la première partie de course. La montée se fait de plus en plus raide et cela joue en mon avantage. Je commence à rattraper des coureurs et prends un maximum de plaisir dans l’ascension avec une sensation de légèreté (merci à mes Salomon Sense 6). Même pas le temps de contempler le magnifique paysage sur Marseille, ma seule obsession c’est d’avoir toujours un coureur en vue et tenter de le rattraper.
On bascule dans la dernière descente dont je connais les moindres racines. Je mets les bouchés doubles mais cela devient compliqué de reprendre du terrain car tout le monde est à fond. On m’annonce 11ième, 8ième , 12ième alors que je ne double personne. Je dois donc être pas loin du top 10 donc je ne lâche rien, c’est mon objectif du jour. J’espère aussi pouvoir revenir sur Samir mais je sais au fond de moi que ca sera compliqué car le sais plus rapide sur les petites distance (Bravo à lui car il finira 2d). Les derniers kilomètres ne sont que souffrance, les places sont figées, j’ai mon prédécesseur à 50 mètres devant mais impossible de revenir je suis dans le rouge, à plus de 17km/h dans ce faux plat descendant lorsque je jette un rapide coup d’œil à ma Suunto. Ouf ! Je remplis de justesse ma mission en finissant 10ième. Bravo à Nicolas qui remporte la course et à qui je ne concède que 12 min (ce qui montre la densité de coureurs dans ce top 10.)
A peine arrivée, je récupère Samir et partons en mode décrassage à la rencontre de mon collègue Anthony sur le parcours pour finir la course avec lui  pour ensuite prendre le temps de discuter avec les autres collègues autour de Tucs et bananes sur le ravito d’arrivée pour partager nos exploits.
Encore une belle journée de course avec les amis traileurs, dans le superbe massif de l’Etoile, pour une belle séance de vitesse afin de préparer la suite de la saison. Rendez vous le 25 mars pour la suite…
We love running.




dimanche 25 février 2018

Un trail du Coudon en binôme pour deux fois plus de plaisir !




Qui a dit que la course à pied était un sport individuel ? 
Ce we c'etait un sport d'équipe avec ma coéquipière du jour Bérengère Hode pour participer au trail du Coudon en duo mixte.
Bérengère : « Il s'agit de mon 2ème trail aux côtés de mes co-équipiers du Team Endurance Shop 13.
Damien Vesseau s'avère être mon "vrai" co-équipier de course, Laurie Atzeni et Cédric Goléa formant LE duo à battre! »
Damien : « La météo du jour ne me donne pas envie de me lever mais j’ai très envie de retrouver mes compagnons de team et affronter ce défi avec ma « vrai » co-équipère de course, Bérengère ! »
Après un petit échauffement en groupe, le départ est lancé rapidement, même pas le temps de se souhaiter une bonne course.
Dès le départ, Bérengère :  « je n'ai pas de très bonnes jambes. L'effort m'est douloureux en côte, et je ne parviens que tardivement à stopper mon essoufflement. J'ai tout de même réussi à compter le nombre de concurrentes féminines devant nous. On est plutôt bien! 4eme. Puis 5eme, puis 6eme! Aïe! »
« Je me cale à coté de Berengère pour ne pas trop lui mettre la pression et veille à ce qu’elle ne se brule pas durant ces premiers kilomètres de montée. A la voir souffrir je me revois sur tous ces départ de trail rapide, à subir sans pouvoir rien faire…il faut prendre sur soit et attendre que ça passe ! »
Ouf, la première descente redonne du baume au cœur à Berengère : « elle me fait du bien aux jambes, j'ai de meilleures sensations. On remonte au classement, on a doublé 2 femmes. ». « Moi qui te croyais à l’agonie, je constate que tu arrives encore à suivre notre classement, tu étais trop lucide, on aurait pu accélérer ! ;-) »
Le duo profite d’un joli point de vue au bord d'un petit lac, avant de reprendre une bosse pour atteindre le point culminant du trail.
« Nous sommes au coude à coude avec une féminine, qui joue le classement individuel et non par équipe. Peu importe, terminer devant elle devient notre objectif de course! » .
« Oui mais je te rappelle ma chère que finir à moins de 15 min de notre duo à battre reste notre premier objectif. J’ai envie d’acceler un peu dans cette longue montée car je sens que l’on marche de plus en plus et que nous perdons du terrain. Mais mon role de « coach » me fait dire qu’il faut etre patient et laisser un peu soufller ma coéquipière qui semble tout donner. »
Au 13ème kilomètre, la pluie s'est déjà bien installée, et il fait froid. « Il me vient presque à l'esprit la fameuse phrase: Mais qu'est ce que je fous là? Heureusement, Damien est présent pour me soutenir, et il me pousse dans les montées . Il faut bien qu'il travaille un peu. »
« Je ne suis pas là pour me la couler douce pendant que tu es dans le dur : une petite assistance physique dans la montée et quelques encouragements nous permettent de redoubler quelques coureurs ».
Arrive alors une longue partie de relance sur DFCI. C’est dur mentalement pour notre duo. « Malgré sa volonté, je vois ma coéquipière qui souffre. Je l’aide du mieux sur les coups de cul en la poussant dans le dos mais elle est dans le dur. Elle me dit avoir froid au mains avec ses gants trempés. Pour une fois que ce n’est pas moi qui ai froid ! D’ailleurs je n’ai même pas mis mes gants qui sont bien au chaud et secs dans mon sac. Je lui propose donc de le mettre en échange des siens ! » Ni une ni deux, ca repart tambours battant direction une jolie descente sur un single : « je (Berengère) me régale, il n'y a personne devant, personne derrière, le sourire est de retour et on pense avoir semé notre "rivale" ». «  De mon coté je me régale aussi, moi qui n’apprécie pas les descentes, pour le coup je suis très à l’aise et prend mon pied dans la boue et les cailloux glissant…même le temps de faire une petite vidéo pour narguer notre duo Laurie et Cédric ».
Ravitaillement express où Berengère reste « sage » et Damien profite pleinement en prenant du quatre-quarts accompagné de chocolat. « Faut bien reprendre des forces ! »

  Arrive la montée sèche au fort du Coudon : « Toujours rien dans les jambes et je peine vraiment à monter. C'est alors que Magic-Damien me tracte pour que l'on monte plus rapidement.
Je croyais à un soulagement... mais Que nenni! Je n'arrive même pas à suivre. Damien, pour le coup, je suis impressionnée. BRAVO! Et je gagne même un QOM Strava! 
Merci! ;-) »
« Dernière ascension du parcours, il es temps de se lacher et se mettre un peu dans le rouge. J’accroche Bérengère par les mains et c’est parti pour la remontada. J’ai les cuisses qui commencent à chauffer et le cardio qui monte mais trop plaisant de doubler une dixaine de concurents dans ce raidillon. J’ai juste peur de faire craquer Berengère qui me dit ne plus arriver à suivre. Accroche toi on y est ! »
La recompense es là. Le duo en prend plein les yeux avec une magnifique vue sur la rade de Toulon, la presqu’ile de Giens et Porquerolles.
Dernière difficulté, un passage sur les crêtes où la roche est aiguisée. La vue à 360° semble toujours magnifique, mais malheureusement le soleil n'est pas de la partie aujourd’hui.
Dernière descente. Damien «  Super une descente, le point fort de ma binôme, on va envoyer … » Mais Berengère: «Je ne suis pas en top forme au niveau du ventre. Manquait plus que ça! Surprise à 24km, le duo victorieux Laurie/Cédric arrive à notre rencontre pour terminer le parcours avec nous ».
Finalement le dénouement est proche, ils rallieront la ligne d'arrivée en 3h22, à 26km au lieu des 30km annoncés, sous les encouragements de Daphné et Lisa, deux sauterelles marseillaises qui ont brillé sur le 15km. ;-) »
Berengère est contente d'en finir car elle n’était pas dans un bon jour physiquement.
« Nous terminons tout de même 2eme duo mixte et 3eme femme pour moi!? Eh bien non... avec Damien, on a fait un crochet supplémentaire au km22, petite erreur de parcours... ce qui m'a coûté ma 3eme place féminine. Allez, ça arrive... C'est le sport.... »
« Quels boulets, se perdre alors qu’on est en duo…c’est toujours râlant mais lon a pas perdu de place en binôme ! Ouf ! »
Au final, Berengère, « Je retiens surtout une journée sous le signe de l'entraide et de la bonne humeur.
Merci aux organisateurs et bénévoles (sous la pluie), à mon co-équipier Damien de m'avoir embarquée dans cette course, et bien soutenue »
Au final du final, Damien «  Super expérience de courir en duo et de trouver le bon rythme et les mots qu’il faut pour motiver sa partenaire. Merci au bénévoles qui ont souffert autant que nous sous la pluie, à Stéphane notre photographe. Bravo à ma co-équipière Berengère qui a vraiment fait de son mieux malgré sa méforme du jour, cela fait plaisir et we love running ! »
Le binôme : « Bravo au duo de choc Atzeni/Golea! Merci à nos partenaires Endurance Shop, Salomon, Xsocks, Suunto, Authentic Nutrition, BlueTens et AZR. »
C’est quand que l’on re-court ?