Après avoir eu le malheur de "goûter", un peu par hasard, à la course à pied en 2008, je me suis découvert une passion pour ce sport qu'est le trail.
Un sport d'addiction, où chacun peut y trouver du plaisir, une motivation, des défis à relever.
Un sport qui permet de découvrir de nouvelles contrées, des paysages, des ambiances uniques, des personnages.
Un sport de partage, où les derniers côtoient les premiers, où l'on partage des valeurs.
J'ai longtemps hésité avant de créer ce blog, car loin de moi l'idée de me mettre en valeur (ceux qui me connaissent n'en douteront pas en instant), je tiens surtout ici à vous faire partager ma passion, au travers de mes récits de courses et des tranches de vie vécues depuis quelques années sur les sentiers...et pourquoi pas vous transmettre ce virus qu'est le trail et plus particulièrement l'ultra trail!



dimanche 4 mars 2018

Septrail bien !

Après l’annulation de dernière minute du Ceven’Trail où je devais m’aligner samedi pour 60km il fallait que je me trouve un plan B pour assouvir ma soif de dossard du week-end. Je décide donc de prendre le départ du Septrail, quasi à domicile, pour 27km et 1000D+ histoire de faire un peu de vitesse et me tester sur un trail court.
Accompagné de mon collègue d’entrainement Anthony, nous partons nous échauffer histoire de préparer nos guiboles à cet effort qui va être intense. Je suis effectivement persuadé que tout va allez très vite vu que la course sert de support au championnat Régional de Trail de la FFA et que certains « jeunes loups » sont là uniquement pour le titre.
Sur la ligne de départ, la pression monte, juste le temps de faire signe à mon compère d’Aix Athlé Samir Tazi que je sais très rapide, Cyril Z qui ne se traine pas non plus, et d’échanger quelques mots avec la fusée Nicolas Luxembourg. Le départ est lancé et c’est le grand n’importe quoi : ça se bouscule et nous passons comme des furies sur les sentiers boueux, ambiance cross. Pas le temps de parler tout le monde se tire la bourre. J’arrive à me caler difficilement dans les 20 premiers et décide de respecter mon plan de course, à savoir maintenir la pression sur la première moitié de parcours puis tenter d’accélérer sur les 14 derniers kilomètres pour reprendre tous ceux venus pour le titre FFA et pas forcement habitués à courir en trails (bref ma technique habituelle en quelques sortes).
Les relances et les coups de cul me rendent les jambes lourdes. J’ai du mal à maintenir la pression, surtout dans les descentes où j’ai du mal à suivre. La tête de course s’éloigne peu à peu. Je subis et essaye de me mettre dans ma bulle pour laisser passer la tempête. Je pense alors à ma course en duo avec Berengère de la semaine passée et me dis que j’endure ce qu’elle devait endurer (la pauvre ! ☺), cela me fait sourire. J’ignore le premier ravitaillement et poursuis ma cavalcade en essayant de ne plus perdre de places. Les singles s’enchainent à une vitesse grand V, on monte on descend, on relance, pas le temps de réfléchir, surtout que je connais ces chemins par cœur pour les avoir parcourus 100 fois en trail et VTT.
Arrive alors la dernière montée du jour qui sonne pour moi l’heure de l’attaque. Je retourne ma visière et go, c’est parti pour la « remontada » en espérant profiter de rattraper tous ceux qui se sont brulés les ailes sur la première partie de course. La montée se fait de plus en plus raide et cela joue en mon avantage. Je commence à rattraper des coureurs et prends un maximum de plaisir dans l’ascension avec une sensation de légèreté (merci à mes Salomon Sense 6). Même pas le temps de contempler le magnifique paysage sur Marseille, ma seule obsession c’est d’avoir toujours un coureur en vue et tenter de le rattraper.
On bascule dans la dernière descente dont je connais les moindres racines. Je mets les bouchés doubles mais cela devient compliqué de reprendre du terrain car tout le monde est à fond. On m’annonce 11ième, 8ième , 12ième alors que je ne double personne. Je dois donc être pas loin du top 10 donc je ne lâche rien, c’est mon objectif du jour. J’espère aussi pouvoir revenir sur Samir mais je sais au fond de moi que ca sera compliqué car le sais plus rapide sur les petites distance (Bravo à lui car il finira 2d). Les derniers kilomètres ne sont que souffrance, les places sont figées, j’ai mon prédécesseur à 50 mètres devant mais impossible de revenir je suis dans le rouge, à plus de 17km/h dans ce faux plat descendant lorsque je jette un rapide coup d’œil à ma Suunto. Ouf ! Je remplis de justesse ma mission en finissant 10ième. Bravo à Nicolas qui remporte la course et à qui je ne concède que 12 min (ce qui montre la densité de coureurs dans ce top 10.)
A peine arrivée, je récupère Samir et partons en mode décrassage à la rencontre de mon collègue Anthony sur le parcours pour finir la course avec lui  pour ensuite prendre le temps de discuter avec les autres collègues autour de Tucs et bananes sur le ravito d’arrivée pour partager nos exploits.
Encore une belle journée de course avec les amis traileurs, dans le superbe massif de l’Etoile, pour une belle séance de vitesse afin de préparer la suite de la saison. Rendez vous le 25 mars pour la suite…
We love running.